Introduction

1 - Vue d'ensemble et composition

2 - Le combat

3 - Autour de l'Eglise

4 - Les maisons

5 - Détails insolites

 

1 - Vue d'ensemble et composition

 

       Le combat a pour cadre une fête villageoise. Comme dans d'autres compositions de Bruegel (Le Triomphe de la Mort), les tons chauds dominent (ocres du sol, bruns des maisons). Seuls quelques vêtements bleus ou roses offrent des touches froides, qui permettent, entre autres couleurs vives (rouges), de mieux détacher les personnages du fond.


       Le village flamand où se déroule la scène est vu en légère contreplongée. La perspective, telle qu'elle est pratiquée à la même époque en Italie, n'est pas respectée ici. On ne trouve par exemple aucun point de fuite, l'horizon est obstrué par les habitations. De façon tout à fait habituelle chez Bruegel, les détails fourmillent. Ce fourmillement masque une composition par grands ensembles. Deux modèles explicatifs peuvent être identifiés.


       Le premier modèle repose sur une opposition entre deux parties du tableau schématiquement séparées par un axe oblique qui part du haut à gauche pour aller en bas à droite. Dans la partie gauche, on trouve les personnages licencieux. Dans l'autre, l'austérité des jours maigres que symbolise Carême.


       Le second modèle est celui d'une ellipse qui figure un calendrier en roue mettant en lumière les deux temps liturgiques que sont le carnaval (jours gras) et le carême. L'ellipse entoure le couple éclairé par un flambeau, au centre et s'organise autour de cette tâche plus lumineuse sans inclure les habitations de l'arrière-plan. Ce deuxième modèle explicatif est sans doute plus pertinent que le premier.

 

Accueil