Introduction

1 - La composition

2 - Les personnages sacrés

3 - La foule

4 - Le calvaire

 


3 - La foule

 

La foule est extrêmenent composite. On y trouve des gardes wallons (alliés des espagnols) vêtus de rouges qui rappellent ceux du Massacre des innocents.Guidés par un homme porteur d'un étendart, ils encadrent ici le cortège, rétablissent l'ordre autour du Christ à terre. Ils jouent le rôle de l'armée romaine, un rôle peu glorieux dans ce contexte. Comme dans le massacre des Innocents, mais de façon atténuée, la critique politique est présente derrière le thème biblique.

 

A côté de l'homme avec l'étendart, une charette avec des hommes et des femmes, suit le chemin du cortège. S'agit-il d'accompagnateurs ou d'autres condamnés à mort ? Rien ne le laisse deviner avec certitude. Quoi qu'il en soit, la charette est encadrée elle aussi par des cavaliers.

 

 

A gauche du tableau, l'attention est attirée par une femme qui tente de retenir son mari, réquisitionné pour aider le Christ à porter sa croix. Alors que des soldats l'entraînent, sa femme le tire en sens inverse par le bras.

 

Les cris engendrés par la scène attirent le regard d'un groupe de badauds. Un colporteur assis, le dos tourné au spectateur, contemple lui aussi le ménage. Cette scène secondaire crée donc un effet de diversion.

 

 

D'autres, à l'extrémité gauche, ne se préoccupent pas plus de cet épisode que de l'épisode principal. Portant de lourds fardeaux, ils vont à contresens dans la plus parfaite indifférence.

 

 

Près du rocher au moulin, des enfants jouent avec la même insouciance.

 

 

A l'extreme droite, au pied du rocher de la Vierge, des femmes éplorées joignent leurs mains en signe de désespoir. Elles complètent le groupe de la Pieta, mais ne lui sont pas rattachées. Près d'elle, des hommes se serrent autour d'un gibet. Un homme barbu, au bord de la toile, ressemble au peintre. S'agit-il de Bruegel assistant à l'oppression des Flandres ?

 

 

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