Introduction

1 - La composition

2 - L'architecture de la tour

3 - Le chantier

4 - La ville et le port

5 - Les interprétations

6 - La "petite tour"

 

 

3 - Le chantier

 

 

Au premier plan, Nemrod, accompagné de l'architecte, reçoit l'hommage des tailleurs de pierre. Certains se prosternent devant lui, les deux genoux à terre, ce qui est contraire à la tradition européenne. C'est là l'un des rares indices qui rappellent l'origine orientale de l'épisode.

 

D'autres ouvriers poursuivent leur tâche. Dans la version de Rotterdam, Nemrod n'est pas représenté. Bruegel insiste donc plus ici sur le thème de l'orgueil humain.

 

 

Au second plan, au pied de la tour et dans ses étages, le chantier grouille d'activité. A plusieurs niveaux se dressent des cabanes de bois qui abritent les différentes corporations. Bruegel a très certainement eu l'occasion d'observer les chantiers de construction des cathédrales gothiques. Il reproduit leur atmosphère. Le souci du détail, présent dans toutes les toiles de Bruegel, prend ici toute son ampleur. Le peintre représente les différents modes d'acheminement des matériaux. Des ânes tirent de lourdes charrettes.

 

 

Des grues sont utilisées pour les blocs de pierre les plus massifs. Bruegel représente minutieusement les systèmes de levage. Ainsi voit-on des hommes marchant dans les roues pour les faire tourner.

 

 

Des échelles et des échafaudages se dressent un peu partout. On aperçoit notamment les armatures de bois qui permettent de réaliser des voûtes en berceau.

 

 

 

Le chantier semble progresser de façon anarchique. La base de la tour n'est tout à fait achevée alors que de nombreux étages s'élèvent déjà au-dessus. Les derniers niveaux laissent voir l'intérieur du bâtiment, en brique rouge. Près du port, les fondements de la tour se confondent presque avec la roche. Plus haut également, la tour semble être taillée à même la pierre.

 

 

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