Comme la Tour de Babel, la Chute d'Icare (73,5 x 112 cm, Bruxelles, Musées royaux des Beaux-arts, 1558) traite la question de l'orgueil humain. Si l'on trouve des similitudes dans le traitement des deux sujets, les deux toiles divergent par bien des aspects (5)

 

La chute d'Icare est le seul thème mythologique illustré par Bruegel. Dédale et son fils Icare, enfermés dans le labyrinthe qu'ils viennent de construire pour emprisonner le Minotaure, se fabriquent des ailes avec des plumes et de la cire, afin de s'échapper.

La Chute d'Icare, Picasso

 

Dédale met en garde son fils contre la tentation de se rapprocher du soleil. Mais Icare désobéit. La chaleur fait fondre la cire. Le héros chute et se noie. Deux conclusions entourent ce mythe. Pour certains, Icare est précurseur qui se brûle les ailes en voulant dépasser ses limites : c'est donc une figure positive.

La chute d'Icare, Matisse

 

 

Pour d'autres, la présomption d'Icare rejoint celle de Nemrod et des constructeurs de Babel.

L'analyse du tableau nous révèle que Bruegel exprime ici une opinion plus tranchée que dans la tour de Babel.

 

 

Introduction

1 - La composition

2 - L'indifférence laborieuse

3 - Le paysage

4 - Les interprétations

5 - La comparaison avec la tour de Babel

 

 

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